27 juillet 2006

Claire, Thailande


Août 2005
Je suis partie en Thailande pour participer à un chantier Javva de 15 jours. Celui-ci comprenait une semaine dans une communauté bouddhiste et une semaine dans un village de fermiers. Mais en tout je suis restée un mois dans le pays.
Je suis arrivée a Bangkok avec une copine quelques jours a l’avance pour visiter la ville. Ensuite nous avons pris un train de nuit (c’était un de mes souhaits, j’adore voyager en train, surtout a l’étranger) pour arriver au lieu de rencontre du camp dans le Nord Est de la Thaïlande, non loin de la frontière Laotienne, Ubon Ratchathani. Il arrive que des vols se produisent dans les trains et pour se rassurer, Natacha et moi dormions avec nos objets de valeur et notre argent. Le train est une formule vraiment pas chère mais le moins cher de tous les transports est, un peu comme partout dans le monde, le bus (neuf ou vieille cariole, climatisé ou étouffant).
Donc, arrivées à Ubon, nous avons rencontrés les autres volontaires qui formaient le groupe. Celui-ci s’est retrouvé composé de quelque américains, allemands, italiens, espagnoles et japonais. Si, comme moi, vous n’êtes pas forcément a l’aise pour parler avec des gens que vous venez de rencontrer et en plus dans une autre langue, entrainez-vous avec les japonais car ceux-ci ont un niveau d’anglais moyen (enfin ne généralisons pas non plus mais sur 5, 4 avait le meme niveau que moi, c’est a dire franchement limité) et adore papoter gentiment.
Oï, une thaï d’une vingtaine d’année, était notre guide. Paresseuse, tres souvent en retard et parfois désorganisée, elle demeura cependant indispensable pour la cohésion du groupe et son rapport avec les autres thaïlandais.
Au dela du coté rencontre au sein du groupe, j’ai évidemment trouvé dans le triangle d’or beaucoup d’exostisme, de spiritualité et de nouveautés à mes yeux.
Dans la communauté, nous avons mangé végétalien, rencontré les habitants, cotoyé des moines, assisté a des réunions, joué avec les enfants ou donné des cours d’anglais. Nous avons aussi été récolté du riz, principale occupation la deuxieme semaine dans le village.
Les week-end etaient libres donc nous allions visiter des réserves naturelles, se baigner sous une cascade et, naturellement, s’imprégner des nombreux temples ou monastères.
La communauté bouddhiste fut donc intéressante au niveau de son fonctionnement (autarcie autant que possible) et le village de fermier m’a projeté au coeur de la pauvreté, mais non moins générosité, rurale
La pauvreté en Thailande est évidemment un thème incontournable. Bien que ce pays soit tout de même fortement occidentalisé (On trouve un magasin Carrefour a Chang Mai !), il y a des sans-abris a la pelle et meme si la prositution est aujourd’hui beaucoup plus réprimée, elle n’en demeure pas moins réelle quoique plus cachée.
Je n’ai pas vraiment été confronté aux conséquences du tsunami. Il paraitrait que dans les plages du sud ouest où il a eu lieu, les gens etaient fortement choqués et beaucoup d’entre eux partaient pour la capitale créant un exode tout bénéf pour les hoteliers qui étendent la reconstruction de leurs hôtels sur les anciennes habitations thai. Il parait, je ne l’ai pas constaté par moi-même.
Que dire de plus sur la Thaïlande et sa population ? C’est un pays magnifique mais qui a un peu perdu de son authenticité par trop de tourisme et d’exploitation. Le thailandais sont tres aimables mais il faut toujours demeurer méfiant car, comme dans beaucoup d’autres pays du même gabbarit, amabilité ne signifie pas forcément désinterressement...
La vie n’est vraiment pas cher, surtout pour les les produits de bases. On peut manger à une petite payotte un plat de nouille pour 50 cents. On trouve des 7/Eleven à tous les coins de rues. Les bars et cafés ne servent plus d’alcool à partir d’une heure, je pense, et ils ferment une ou deux heures après. Dès lors la vie nocturne s’improvise sur les trottoirs. Un business que les thai les plus audacieux ont pu mettre à profit.
La religion est fortement imprégnée dans la culture thai. Le bouddhisme est majoritaire et si vous aimez les bouddhas en or, vous allez etre servis. Mais attention veuillez à toujours bien vous couvrir les épaules et les genous, lors de visites de temple. Même remarque pour les écoles. Il y a également une importante communauté hindouiste d’ou la présence de temples colorés de cette religion qui vois un dieu dans chaque élément terrestre.
Enfin, la Thaïlande est un pays ou il y a des tas choses à voir ou à faire, on peut s’en mettre pleins les yeux à chaque seconde à condition de sortir de temps en temps des sentiers battus. Et quitte à aller par dela les fontières, tenter d’atteindre Angkor wat, ca en vaut la peine !

26 juillet 2006

SVE au Mexique


Témoignage pour Javva News de juin 2004

Par Antoine Attout, de Puerto Vallarta, Nuestra Tierra A.C., Mexique

Quelques petites lignes provenant de l’autre côté du monde, pour susciter chez vous une envie, une pensée, une idée…
Un mois seulement depuis mon débarquement sur la Bahia de Banderas, mais il y a déjà tant de choses à exprimer, tant de sentiments nouveaux, de découvertes.
Le Mexique est un pays magnifique, riche d’histoire, de traditions et d’énergies chamaniques, mais son bouleversement depuis l’invasion espagnole semble prendre de l’ampleur dans cette société de consommation à outrance. La forte influence des Etats-Unis voit naître une société divisée entre rapidité de l’information, achats de biens de consommation et de l’autre coté une tranquillité inaltérable de prendre les choses comme elles viennent, vivre l’instant comme un présent, car ici, demain est toujours le meilleur jour pour faire ce qui te déplaît aujourd’hui.

Le grand défi de cette région à forte concentration touristique, étant donné la beauté du lieu et sa richesse écologique, est d’établir un projet concret de développement durable, soutenable pour l’environnement et pour l’économie locale basée essentiellement sur les dépenses des gringos en sandales et chaussettes blanches.
L’implantation massive d’hôtels de luxes a ouvert la voie à une lente et terrible destruction de l’écosystème de la baie. Un exemple est l’implantation de l’aéroport sur un site naturel d’une rare fragilité, oú s’entrecroisent trois écosystemes differents (la mer, la lagune et le fleuve). Ce site aurait du etre protégé étant donné la foule d’especes d’oiseaux qui y regnent et un nombre incalculable d’autres qui y séjourne durant leur migration.
Non, l’homme ne s’est pas adapté à l’environnement, il a forcé ce dernier à s’y adapter ou sinon à mourir. L’argument économique a pris le pas sur la nature depuis longtemps, le probleme est l’absence de fortes oppositions sur ces délicates questions.

C’est en partie le role de l’association pour laquelle je travaille actuellement. Nous pensons au sein de cette organisation que le gros du travail doit passer par l’éducation. Voilà une des raisons pour lesquelles nous travailons énormément avec les enfants, sur des projets de sentier educatif, de theatre environmental, d’ateliers de papier recyclé ou un tas d’autres évenements ludiques et educatifs.
Un autre exemple concret est la lutte d’images que nous comptons mettre en place pour sensibiliser les personnes vivant sur les flancs de montagnes. Parce que sur ces terres bien vertes, certains fermiers à l’affut de rentrées d’argent facile, mettent le feu aux collines avoisinantes afin de pouvoir les vendre facilement à des promoteurs immobiliers. C’est une pratique de plus en plus courante et le combat est d’actualité en cette période de l’année oú les premieres pluies d’été se font attendre.

C’est le grand défi que cette région doit soutenir : harmoniser les exigences économiques et la nécessité de préserver ce patrimoine naturel qui finalement a permis à la vallée de se développer.

Pour les côtés culturels et divertissants de ce beau pays, je vous invite a lire le témoignage qui paraitra prochainement dans votre Javva News.

19 juillet 2006

Merci François





...pour les photos du dernier BBQ d'Anita...

Et vous n'hésitez pas...ENVOYEZ votre photo!!!

18 juillet 2006

Seb en Croatie








Kostajnica et nous…

Le paysage défile, inlassablement. Le soleil brule la peau à travers les vitres du bus. J’ai du mal à rester éveillé mais le panneau signalant l’entrée du village me tire de mon pseudo-sommeil. Ca fait un moment que j’attends ça. Un moment que j’attends l’arrivée à Kostajnica. Peut-être est-ce l’effet conséquent de 25 heures de bus pour parvenir jusqu’à destination… C’est surtout l’impatience de vivre enfin un chantier international, après en avoir entendu parler à peu près un million de fois sans jamais avoir tenté l’expérience…

Je découvre l’endroit où, avec dix autres volontaires, je vais passer deux semaines de mon existence. Notre logement a été retapé par les volontaires du précédent camp. Les volontaires arrivent. Deux français, une française, une belge, une danoise, une koréenne, un hongrois, un allemand, deux espagnols et moi.
Dormir à même le sol, une seule douche, glaciale, pas de four ni de frigo, mais qu'importe, on se
débrouille.

Kostajnica, ça se trouve en croatie, à la frontière Bosniaque. Une rivière, l'Una, sépare les deux pays, et ça et là, il reste des ruines, des maisons effondrées témoignant des conflits ayant ravagé la région. La guerre n'est pas si loin. Le pont qui relie les 2 pays n'a ouvert que l'année passée. C'est a dire que les enfants qui ont grandi pendant la guerre, et les jeunes qui ont aujourd'hui 17 ans, ne connaissaient pas un pays qui est à 500 mètres de chez eux…

Nous commençons le camp par des travaux de peinture dans notre logement. Faire de l’endroit un lieu de vie agréable… Idée artistiques et simples coups de pinceaux transforment les murs en fresques… Ca prend forme, ce n’est qu’un début. Nous poursuivons avec des travaux de déboisement sur une île au milieu de l’Una. Le physique nourri le mental. Entre deux après midi de déboisement sur l'île, une nuit de campement. Belle étoile et crépitement des flammes, guitare, paroles, de quoi rêver, le sommeil bercé par le chant des grenouilles...

Le groupe se soude un peu plus. On commence à se raconter, à se livrer, à apprivoiser et se laisser apprivoiser. On danse Espagnol, on écrit Coréen, et finalement, on chante dans la rue nos langues natives en une même chanson. « Voyager »… notre contribution au festival de rue. Bon. Par manque d’information, peu de monde est venu nous voir, mais tant pis. Et maintenant ? Une mamie à sa fenêtre. Elle souris. Sans hésiter nous nous plantons là, juste dessous, et reprenons notre chant multiculturel. La mamie semble ravie. On aura au moins fait une heureuse. On espère seulement qu’elle n’était pas sourde…

En fait, le travail n’a jamais été l’intérêt de ce camp. L’intérêt était autre. Vie ensemble pendant deux semaines, échanges au sein du groupe, complicité, coups de gueules, coups de coeur... finalement le sentiment d'avoir fait quelque chose ensemble, d'avoir partagé quelque chose de fort.
La raison de notre présence est le renouveau. Kostajnica renait. Nous participons à cette renaissance. Le seul fait de notre présence ici signifie que Kostajnica n’est pas seule. Il y a toujours quelqu’un pour partager un renouveau. Echanges avec les jeunes de la commune, simples bonjours amicaux, quelques mots échangés ça et là, apparemment simples mais lourds d’importance pour le coeur et l’esprit, je pense. Kostajnica et ses enfants, Kostajnica et sa vie, Kostajnica et sa mémoire… peu à peu, je m’attache à cet endroit.
Je me dis que les différences sont faites pour être partagées, je me dis que le voyage sert à partager les différences. Je me dis que ce sont les formidables expériences qui rendent les gens formidables. J'ai aimé Kostajnica, j'y reviendrais je crois…

Je relis une fois de plus ces lignes, issues du journal que j’ai tenu durant le séjour. Je m’imagine encore assis sur les bancs du camp, écrasé par la chaleur du soleil, ou bien sur l’île défrichée, chantant avec les autres au coin du feu, avec des sourires complices une bière à la main… Jivieli ! A la tienne ! A la nôtre ! A la santé de Kostajnica !
Je relis ces lignes et imagine, mais je suis en Belgique, assis devant mon pc. Mes yeux papillonnent Je viens de survivre à 25 heures de bus. J'ai mal partout. J'ai traversé la Slovénie, l'Autriche, l'Allemagne, la moitié de la Croatie... Ca fait du chemin, mine de rien.

Je suis de retour, mais je connais maintenant la valeur des chantiers. J’ai attrapé le virus. Je pense que ça ne s’arrête jamais, je pense qu’on ne peut en guérir… et que c’est bien comme ça ! !



Seb.

13 juillet 2006

Chantier en Italie





Chantier en Italie
Stéphane Sandron – août 2004


Samedi 03 juillet 2004. Le jour du départ est arrivé. Dur, dur de se lever après une semaine festive due à la récente fin des examens … Avide de nouvelles expériences, j’arrive à atteindre la gare de Namur pour monter dans le train de 8h00 à destination de Milan.

La première question qui je me pose est de savoir qui seront mes voisins de compartiment au cours de ces 10 heures de voyage. En effet, s’ils ne sont pas très sympas, le voyage peut paraître long … très long. Finalement, je me retrouve avec 2 autres jeunes.

C’est bizarre mais il semble qu’il existe une certaine barrière entre les voyageurs (surtout entre les adolescents, manque d’expérience ?) … qui ne demande qu’à être brisée. Let’s go !! :-) Etant dans un train italien et mon appuie-tête vraiment bas, cela me donne une idée pour lancer la conversation « On voit que c’est un train italien … l’appuie-tête est vraiment trop bas » … Pas génial comme déclencheur mais bon, on fait avec ce que l’on a … . Directement après mon intervention, voilà qu’un d’eux commence à nous demander où nous allions. La barrière s’était rompue :-) Le voyage allait être distrayant.

Arnaud fait ses études dans la même université que la mienne et il est fort probable qu’il m’ait servi à un des bars du bal des busés de Namur quelques jours plus tôt. Il a prévu d’aller travailler comme guide dans un observatoire en Suisse, travail qu’il effectuait les années précédentes à titre bénévole, simplement par passion. Alexis, quant à lui, est en secondaire et va rendre visite à son parrain, résidant également dans le pays de la vache Milka. Au final, le voyage s’est très bien passé et le train est arrivé en gare de Milan sans une minute de retard ! Un exploit pour les chemins de fer Italiens ;-)

« Terminus, tout le monde descend », il est 19h25 et j’ai reçu comme instructions d’aller acheter un billet de métro, de me diriger vers une certaine station (« Famagosta ») et de téléphoner à mon contact de Legambiente (un mix entre Javva et Greenpeace pour l’Italie) pour qu’il vienne me chercher (Natalino Zasso).

Après une vingtaine de minutes dans le bruyant métro milanais et une dizaines d’autres d’attente à l’intérieur de la station convenue, Natalino, le coordinateur du chantier, est arrivé me chercher. Il faut savoir que le rendez-vous officiel était fixé au lendemain entre 14h et 18h. Mon train arrivant en dehors de cette tranche horaire, je m’étais arrangé pour arriver le samedi et donc être sûr de pouvoir rencontrer les autres volontaires.

A ma grande surprise, Natalino parlait français. En effet, il avait pas mal baroudé tout au long de sa vie. Les racines ont finalement été plus fortes et l’ont ramené au sein de son pays natal. A la fin du trajet, nous sommes arrivés face à l’école primaire de Landriano sur fond de Manu Chao. C’est là que j’ai fait la connaissance du camp leader (Tania, Slovaquie) et d’une des volontaires (Ceren, Turquie). Cette dernière avait également préféré rejoindre le chantier un jour plus tôt pour des questions de facilité.

Après s’être restaurés et avoir fait connaissance, nous nous sommes attelés à sortir les vélos qui nous ont servi pour accomplir le trajet entre l’école et notre lieu de travail (la Büsa del Ratt). Ils étaient entreposés dans la, très poussiéreuse, cave (oserais-je dire labyrinthe) ;-) Une fois dehors (élément très important … vous allez voir), nous avons entrepris de les nettoyer.

Soudain, une présence familière se manifesta … Bzzz … Les moustiques étaient de la partie :-/ En effet, Tania, qui avait été volontaire dans ce même village une année précédente, nous expliqua que Landriano était leur paradis. Cela s’explique par la présence de rizières et d’eau (presque stagnante) circulant dans une ancienne partie du Lambro (une rivière passant par Milan). La seule manière de s’en protéger était de recouvrir chaque centimètre carré de peau par de l’AUTAN (mot qui devint rapidement courant dans notre vocabulaire) ;-) (On pouvait trouver ce produit sous toutes les formes imaginables : sprays, sticks, …). Ce que nous avons immédiatement fait

Le nettoyage fini, nous avons été tous les trois à une fête de village se déroulant sur la place du village. Cela consistait en un grand nombre de tables avec une grande partie de la population du village et un podium sur lequel un artiste rejouait de grands classique au synthé :-D (Macarena, Mambo n°5, …). Peu de gens dansaient sur la « piste », mais il fallu peu de temps pour que les gentils volontaires viennent mettre une ambiance infernale (j’exagère peut être un peu) ;-) avec l’aide précieuse des enfants du village. C’est là que j’ai eu mes premiers vrais cours de danse … hum … peux mieux faire ;-) Après quelques heures, les surnoms étaient déjà trouvés : Shakira pour Tania, J.Lo pour Ceren et Ricky pour votre humble serviteur. Nous envisageons d’ores et déjà de sortir un CD, avis aux amateurs :-D

Ce qui explique cette fête est que le mois de juillet est spécial pour Landriano car c’est un mois où il y a tout un tas de manifestations. Cela peut aller du simple concert au défilé de mode. Comme village n’est pas très grand, cela permet aux gens de se retrouver autour d’un petit limoncello ;-) Nous en avons d’ailleurs bien profité de ce mois car les villageois nous reconnaissant n’hésitaient pas à nous offrir différentes denrées :-)

Le lendemain (dimanche), c’était le jour d’arrivée des autres volontaires. Nous étions déjà célèbres avant notre arrivée car il était noté sur les affiches, qui reprenaient les festivités du mois, que nous arriverions aujourd’hui. En même temps, cette journée coïncidait avec la présentation d’organisations non gouvernementales italiennes. Différents stands étaient installés en face de la mairie, dont un destiné à Legambiente. Natalino et d’autres personnes de cette organisation y étaient présentes pour distribuer différents folders. Ils nous ont donné un chouette t-shirt et une casquette tous les 2 jaunes (vous pouvez les voir sur les photos). L’après-midi je me suis occupé du stand car Tania devant aller au point de rendez-vous et que j’étais le seul capable de baragouiner quelques mots d’italien. Cela a marqué les italiens qu’un volontaire était capable de « parler » leur langue et j’ai eu l’impression d’expliquer une vingtaine de fois la même chose.

Au fur et à mesure de la journée, les autres volontaires sont venus grossir les rangs. Malheureusement, quelques absents étaient déjà à déplorer :-( Nous étions 10 à la place des 13 de départ et une fille Sud-Coréenne s’était faite voler son sac à main. Natalino alla à son secours pour l’aider à porter plainte et pour régler tous les problèmes que cela engendre (perte de passeport, …). Après avoir effectué un petit sondage, il s’avérait que nous étions tous des débutants en ce qui concernait les chantiers internationaux car c’était pour chacun d’entre nous une première expérience. De par ses 5 derniers camps en tant que camp leader, Tania serait la seule à pouvoir nous épauler, nous conseiller.

Après le souper, nous sommes allés tous ensemble voir un concert de jeunes talents, tout en profitant pour mieux faire connaissance autour d’un verre. Un bref tour des volontaires : Young Jin : un sud-coréen en première année en architecture mais qui va devoir mettre ses études de côté pour un bout de temps car il va entrer à l’armée en octobre pour effectuer le service militaire d’une durée de 3 ans …), Marine : une française qui effectue des études de médecine, Isabelle : une amie à Marine qui a presque fini ses études de sage femme, Maria : une autre slovaque qui effectue des études de droit à Bratislava, Christine : une canadienne (québecoise) en dernière année de licence en biologie à Montréal, Ju-Hyun et Ji Young : deux amies sud-coréennes effectuant des études de droit. Voilà pour les nouveaux arrivants :-)

Le lundi matin, nous avons eu droit à une visite de l’endroit où nous allions travailler (la Büsa del Ratt) et à un briefing de ce que nous allions faire lors de ces 2 semaines, schémas à l’appui. En fait, le Lambro est une rivière passant par Milan dont le tracé sinueux se prolongeait plus bas dans les terres. Suite à des inondations à répétitions dans la ville de Milan dues au sol argileux, les autorités décidèrent de modifier le tracé de la rivière et en faire une ligne droite pour que l’eau s’écoule plus vite. Cela laissa les « coudes » de la rivière peu exploités et différentes espèces animales (dont les moustiques … grrr) et végétales pures se développer, d’où l’intérêt de les protéger.

Sur le site, il existe une pente composée de couches de sable et d’argile. Elle jouxte des rizières dont l’eau s’écoule dans les couches sablonneuses pour se rendre dans la rivière au bas de cette dénivellation. Cependant, elle entraîne une partie du sol dans sa course et donc provoque des « éboulements » de terrain dans le cours d’eau. Ce que nous aurons à faire sera donc de creuser des trous descendant assez profondément (une cinquantaine de centimètres) que pour pouvoir installer des barrières de bois qui filtreront et ralentiront l’eau s’écoulant dans le sol. Ces dernières, une fois placées, seront recouvertes de terre pour plus de sûreté et ne seront donc presque plus apparentes. Nous devrons également démonter une des barrières de l’année passée qui n’a pas été assez enfouie et repeindre un grand panneau explicatif se trouvant à l’entrée principale du site.

Nous avons mené à bien notre travail au cours des deux semaines. Cependant, la nature nous mit des bâtons dans les roues et nos ennemis numéro 1, j’ai nommé « les moustiques » se regroupaient en escadrons pour nous attaquer (j’exagère peut-être un peu) :-) Il y avait également le sol qui nous jouait des tours … Lorsque qu’en creusant nous tombions sur une couche de sable, l’infiltration faisait s’effondrer les bords et nous devions recommencer le travail « Digging, Digging, deeper an deeper » :-) L’eau s’écoulant des les tranchées mélangée avec la terre nous donnait l’impression de se retrouvé piégé dans des sables mouvants. Cela a donné lieu de temps en temps des batailles de boue … :-)

Malheureusement, à la moitié du séjour, les 2 amies sud-coréennes nous quittèrent car le travail était assez physique et Marine se fit mal aux ménisques de la jambe gauche lors d’une fausse manœuvre en vélo. Cette dernière resta alitée la dernière semaine après avoir passé quelques examens supplémentaires dans un hôpital de Milan.

En ce qui concerne les activités extrascolaires (vous comprenez quoi …), il y avait toujours quelque chose à faire. Dans le village, nous avons été à quelques fêtes comme celle du premier samedi. Là-bas, nous avons rencontré des jeunes de notre âge, qui nous ont d’ailleurs emmené, par la suite, visiter Pavia (une plus grande ville non-loin), déguster des glaces aux milles et une saveurs dans d’authentiques « gelateria » et, finalement, dans une grande piscine à ciel ouvert … . Ce qui était assez étrange était que certains suivaient des études et que c’était la période des examens. Cependant, ils n’étudiaient jamais la soirée … mais comment font-ils ? Je n’ai pas encore réussi à percer leurs secrets mais j’y travaille, je vous tiens au courant ;-)

Nous avons profité de notre week-end de congé pour pouvoir se reposer, visiter Milan (son château, le Duomo, ses glaces … eh oui … nous sommes de gros gourmands, la rue des grands couturiers) et aussi se reposer à Milan (siestes dans différents parcs) :-D Le dimanche, nous étions invité à un barbecue chez un de nos amis Italien qui avait examen le lendemain. Le repas a réellement été gargantuesque, avec de gros morceaux de pastèque sous fond d’un de nos hôtes qui s’était métamorphosé en chanteur (de célèbres chansons du pays) muni d’une guitare.

De la semaine suivante, nous avons eu l’occasion de découvrir une boîte Milanaise composée de 3 « pistes de danse » aux ambiances différentes (rock, reggae, pop-rock). Il y avait également moyen de nager dans les piscines, qui jouxtaient les scènes, et d’utiliser un super grand toboggan … vraiment pas mal comme ambiance ! De plus, il y avait un concert au début de la soirée. On se sentirait presque dans une soirée étudiante :-)

L’heure du départ approchait et nous avons, encore une fois, été invités chez des amis de patrons locaux de Legambiente (en fait la famille du team leader de l’année passée : Francesco) lors du dernier week-end. Nous avons eu droit à d’énormes pizzas ainsi que de limoncello maison (n’hésitez pas à me contacter si vous voulez la recette … ça n’a pas l’air si dur que ça à faire). Nous avons également été nous baigner dans un endroit magnifique le long de la rivière Trebbia … Il paraîtrait qu’il n’est pas interdit de faire du camping le long de cette dernière. Ca pourrait être franchement bien comme place pour passer ses vacances. L’eau est un peu froide mais ça revigore et ça tient les bières/pastèques au frais ;-)

Nous avons quitté petit à petit l’école au cours dans les deux jours qui ont suivi (dimanche et lundi) avec un pincement au cœur. Mais bon, il faut dire que ça a été une chouette expérience d’avoir pu rencontrer des personnes parfois fort différentes et en même temps travailler sans être payé. On a eu l’impression d’avoir fait quelque chose d’utile de nos vacances et ça nous rend assez fier (dans le bon sens du terme) :-) Résultat, des amitiés répartie un peu partout dans le monde, une mailing list créée pour rester en contact, une envie de retourner en chantier et surtout … la recette du limoncello ;-) J’déconne :-)

10 juillet 2006

Denis en Inde



Denis en Inde
Septembre 2005

Salut à tous...


Au départ, « on croit que l’on va faire un voyage, mais bientôt c’est le voyage qui nous
fait ou nous défait ».

« Impressions contradictoires, sentiments opposés cohabitant et remuant les émotions, c’est ça l’Inde.
Une foule qui se presse, une vache qui urine, un homme qui se penche et boit à cette fontaine sacrée puis repart comme si de rien n’était dans l’indifférence générale.

L’INDE
C’est cela, de l’imprévu au coin des rues, des flashes qui font crépiter l’inconscient.
Nous sommes égarés dans cette culture où le langage, les cadres référentiels habituels sont totalement étrangés »
Régis Airault in Fous de l’Inde : délires D’occidentaux et sentiment océanique


Voilà pour débuter quelques lignes tirees d' un carnet de route d 'une petite francaise (Candy ) rencontrée sur internet (On est au 21 e siecle, bon sang, pere !!!!je vous dis qu 'on est au 21 e siecle, pere, on fait des rencontrers par internet... c'est normal..Vous croyez, fils...)


Pendant ce temps la, la vie continue en Inde. Pendant que Kim Clijsters empoche 2,2 millions de dollars, la fourmilliere indienne s'organise et devient petit a petit une des plus grandes puissances mondiales...
Kim Clijsters, ma deesse a moi... Elle fait partie de ceux qui gagnent beaucoup d'argent, qui voyagent beaucoup et qui passent a la tele... J ' aurais pu faire partie de ceux la si j'etais passe a la tele, malheureusement, une timidite maladive m'a fait louper de canal... je me retrouve a courir apres les dieux indiens ... Ganesh, celui a la trompe d'elephant, que l'on fete pour l'instant, Krishna et tous les autres... Des milliers de fleurs qui jonchent les tapis indiens...
JT, reality show et star ac, tentation island et autre mariage bidon, stars en tout genre, nos dieux indiens se prenomment DUCRUTET, BEECHAM et autre people...Auriez-vous pu croire que l'homme soit devenu purement monotheiste ???, cher Benoit 16... Grosse erreur papale, je vous dis, monsieur Benoit 16... Grosse erreur...L'homme blanc a seulement quitte ses Zeus, Appollon pour d'autres clowns et betes de scene ( ceux qui ont ose passer a la television ???) Denis, quand est-ce que tu passeras enfin à la téé ???
L'homme a toujours un peu surfé entre monotheisme et polytheisme....


Alors et ce voyage ????

Je reviens d'une après-midi dans la jungle, à quelques kilomètres de Kannur, ou je loge... à manger comme un dieu (ne vous inquietez pas pour ma mégalo, ici, tout est divin, ... jusqu'a croire que le paradis serait en terre indienne...)

Apres mon passage par Goa - il y a déjà une semaine - une oasis portugaise perdue en Inde, je suis finalement arrive dans le Kerala et ses derniers jours de Mousson... Un professeur de yoga - ancien avocat reconverti au dur art de l'acrobatie, et puis un alccolo qui me donne tout son fric, un indien qui me parle en espagnol dans un train de nuit, ces chiens fous (une dizaine) qui m'agrippent dans une gare indienne, cette mer que j'observe tous les matins au milieu des palmiers et des cocotiers, à mon réveil, a lire THE MONK WHO SOLD HIS FERRARI ( le moine qui a vendu sa ferrari), voici un peu d' Inde en quelques lignes... A faire rever meme le plus deprime de mes patients...

Bien à vous...

07 juillet 2006

Le témoignage d'Anita



Don’t worry, everything will be just fine and you’ll have the best year ever ‘- this is what my friends were telling me before I left Hungary with lots of doubts…which already disappeared somehow…

I’m spending my EVS at JAVVA, which is kind of a professional experience as well because I’ve been working for YAP Hungary (Via Pacis) for almost 2 years.

Dorina told me to write about my first expressions, which are mixed and confusing at the moment.

I couldn’t imagine how does an intercultural city look like. Now I know …It has to be like Bruxelles.
Everybody has his own story with different pasts, variant backgrounds. I have one as well, which I think can perfectly fit this environment in the middle of Europe.

Coming from Budapest from a busy and breezy city where people don’t know each other however they go to the same cafés, same universities and they have lots of common friends. I’m just wondering if it’s the same here or absolutely different???

My French is slowly improving (by the way if there is somebody who wants me to communicate better, feel better… I’m waiting desperately in 3 Avenue du Park Royal) ‘cos you know I don’t want to be the reason when somebody misses his tram ‘cos I couldn’t answer if it goes to De Bruckere or not.

Everything is fine, however sometimes I feel that I’m living somebody else’s life and anybody else could the person be, I don’t care about it, just don’t want her to come back and get it for a while.
Of course there are also difficulties about being in a new environment alone, and even if it's hard, can be pretty useful mainly in this period of my life when there are so many questions to answer about the future.
I realized that being alone is really a challange for me to achieve 'cos sometimes there is no point to be among friends and going around the city madly. This is what I need to learn the most, which could help me a lot to get to know myself better.

Everybody was talking about the cultural shock in the pre-departure camp and I’m really willing to feel it a bit, but only a bit. You know sometimes I’m really close to it but then in the next minute something happens and everything became normal (which I’m not sure what a hell means…) and I’m feeling safe and calm again. I know it’s pretty confused and I’m not sure if you know what I mean.

The most important thing is that I feel good and started to find myself and my new life in Bruxelles.

A +

anita

04 juillet 2006

Qu'est-ce que JAVVA?


JAVVA est une asbl vise à promouvoir un idéal de tolérance, de solidarité et de paix entre les jeunes du monde entier. Elle veut encourager la participation active des jeunes et leur mobilité. CHANTIERS INTERNATIONAUX: JAVVA envoie des volontaires sur de dans une soixantaine de pays. Ces volontaires participent, pour une durée de 2 à 4 semaines, au projet d'une organisation locale non lucrative. VOLONTARIAT MOYEN ET LONG-TERME: JAVVA envoie des volontaires à l'etranger pour une durée de 2 à 12 mois. Le volontaire participe au projet d'une asociation. En echange de son travail, il acquiert des compétences personelles et professionelles et s'ouvre à une autre culture.ACTIVITÉS LOCALES: JAVVA ne se limite pas seulment à la periode "chantiers". Le volontarires de retour sont souvent motivés par l'expérience qu'ils ont vécue. Des activités sont ainsi organisées durant toute l'année pour permettre aux members de se rencontrar, d'echanger et d'agir localment.FORMATIONS ET SEMINAIRES: JAVVA organise des journées de formation à l'intention des volontaires au depart, ou des animateurs de chantiers en Belgiqaue mais organise et/ou participe à des séminaires et des formations internationales.Et en plus...JAVVA est la branche belge du mouvement international YAP (Youth Action for Peace)
http://www.javva.org

Le photo blog de JAVVA


La photo blog de JAVVA est une petite espace dans le cyber-espace pour tous les jeunes qui ont vécu une expérience à l'étranger et qui ont maintenant envie de la partager avec les autres.